Chimay
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La principauté
Une charte de 1486 érige Chimay en principauté. Elle est due à Maximilien d'Autriche (1459-1519).
En effet, après la mort de Charles le Téméraire au siège de Nancy, Marie de Bourgogne épouse l'archiduc d'Autriche, Maximilien Ier de Habsbourg. La guerre civile éclate en 1482 et Charles de Croÿ se rallie à Maximilien dans la lutte contre les Français. Chimay devient principauté.
Charles 1er de Croÿ (1455-1527) en devient le premier prince. Il sera, en 1500, le parrain du futur Charles Quint. Il fut d'ailleurs Chevalier de la toison d'Or.
On peut voir son tombeau dans la collégiale Saint-Pierre et Paul de Chimay. Son mausolée est en marbre noir alors que le gisant est en albâtre. L'armure porte le colier de la toison d'Or.
On peut d'ailleurs voir ses armoiries sur le devant de la collégiale avec celles de Chimay.
Ces armoiries datent de 1838. Elles font allusion à une légende qui dit que en -57, les Pleumosiens (tribu qui dépendait des Nerviens) avaient récupéré l'épée de Césae lors d'une bataille. On retrouve ce symbole pour la première fois sur un sceau de 1552.
La porte triomphale
Elle fut construite en 1606 même temps que la rue vers le château et ce à l'initiative de Charles III Duc de Croy. Au sommet de la rue Bourguets, on trouve d'autres armoiries : le blason de François Joseph Philippe de Riquet de Caraman (1771-1843) dont la statue est présente sur la fontaine des Princes. Les armoiries datent du XIXème.
La fontaine des Princes (Grand place)
Elle est offerte en1852 par le prince Joseph de Riquet de Caraman-Chimay (1808-1886) fils de François Joseph de Riquet de Caraman et de Thérésa Tallien. Elle est l'oeuvre de Guillaume (Willem) Geefs (1805-1883) auteur aussi du "génie du mal" et de la statue d'André Grétry à Liège.
François-Joseph de Riquet (1771-1842) : premier prince de la famille de Riquet de Caraman Prince de Chimay depuis le 22 aout 1805 : 16ème prince de Chimay
Thérésia de Cabarrus dite Mme Tallien, Notre-Dame de Thermidor, Notre-Dame de Bon Secours (1773-1835) mariée le 9 août 1805.
Pierre-Paul de Riquet (1609-1680) comte de Caraman, créateur du canal de midi
Le comté de Caraman (ou de Carmaing, ou de Cramail) faisait partie de l'ancienne région historique du Lauragais et assimilé à l'ancien « pays de Cocagne », lié à la culture du pastel et à l’abondance des productions céréalières, il est dit le « grenier à blé du Languedoc.
Philippe Gabriel d'Alsace- Hénin-Liétard, (1736-1804) 15ème prince de Chimay
Au sommet : une statue allégorique figurant la ville de Chimay.
Le château des Princes de Chimay (quelques vues)
Niche N-D de Bonsecours (rue Saint-Nicolas)
La collégiale Saints-Pierre-et-Paul
Le choeur
Au niveau du choeur, sur le flanc nord : "taulet" du XVe siècle, sculpture votive où généralement on représente un défunt se dirigeant vers la vierge. Ici, c'est saint Jean-Baptiste qui l'amène à la vierge.
Les chapelles
Côté nord de l'ouest en est : Saint Hubert, Saint Jacques et Arnould, Sacré-Coeur, Notre-Dame du rosaire, Saint-Nicolas.
Chapelle Saint-Nicolas
Chapelle Notre-Dame du rosaire
On trouve l'inscription : "unum ex septum" (1)
"Unum ex septem" signifie que l'autel est un des sept qui s'ils sont visités avec piété sont l'équivalent d'un pélérinage des autels des sept églises à Rome. On trouve ainsi souvent la phrase "Unum ex septem altaribus" (Altar = autel)
Les 7 autels avec l'inscription Unum ex septem.
Chapelle du Sacré-Coeur
Au-dessus saint Roch montrant sa plaie avec son chien
On retrouve l'inscription : "unum ex septum" (2)
Chapelle à Saint-Jacques et Arnould
Saint Jacques : l'inscription dit " Saint jacques apparaît sans un combat contre les infidèles".
Saint Arnould de Soissons patron des brasseurs avec la pelle à brasser
On retrouve l'inscription : "unum ex septum" (3)
Chapelle Saint-Hubert
A droite sainte Barbe et sa tour aux 3 fenêtres
On retrouve l'inscription : "unum ex septum" (4)
Le chronogramme, quant à lui indique la date de 1722
Côté sud de l'ouest en est : saint Sébastien, saint Georges, aux âmes du purgatoire, saint Anne, saint Antoine de Padoue.
Chapelle Saint Sebastien
Chapelle Saint-Georges
On retrouve l'inscription : "unum ex septum" (5)
Chapelle dédiée aux âmes du purgatoire
On retrouve l'inscription : "unum ex septum" (6)
Chapelle Sainte-Anne
Chapelle Sainte-Antoine de Padoue
N.B. : je n'ai pas trouvé la septième inscription "unum ex septum" (effacée ?)
Les vitraux
Ce sont les vitraux du choeur et en particulier la rosace qui interpellent. Ils sont l'oeuvre d'Etienne Tribolet maître-verrier qui mériterait d'être mieux connu.
Il a oeuvré à Arlon, Bruxelles (église anglicane de la Sainte Trinité) mais aussi, dans ma région à Thy-le-château (église des saints Pierre et Paul) où ses vitraux sont aussi remarquables.
L'Hôtel Savary (rue Rogier)
Il date de XVIIIème, construit pour M. Savary, maître de forges. Aujourd'hui, c'est le bureau des postes.
Ancienne tour de défense (rue de Noailles)
Buste d'Albert Ier (place des Ormeaux)
Ce buste en bronze date de 1954. Il est l'oeuvre de Jean Coulon. Celui-ci est né à Fourmies et fut, en 1956, fait chevalier de l'Ordre de Léopold II. Le fondeur est : la compagnie des bronzes.
La brasserie du casino (aussi rue des Ormeaux)
Plus-bas au rond-point : Jean Froissart (1337-1410)
La statue du chroniqueur (ici parée pour la Noël) est due à Jean-Joseph Jaquet souvent nommé simplement Joseph Jaquet. C'est lui qui a aussi réalisé la statue de Louise-Marie d'Orléans à Philippeville. Les chroniques évoquent la première moitié de la guerre de cent ans. Il n'est venu à Chimay que pour les dernières années de sa vie en tant que chanoine et trésorier du chapitre de Sainte-Monégonde.
Maurice Gauchez (maison natale rue de Virelles N°5)
Ce romancier, poète et résistant est né Maurice Gilles mais il changera de nom en 1928 pour celui de Gauchez. On peut trouver un de ses poèmes sur le monument dédié à Albert Ier à Nieuport.
Naguère, ici, le roi retint ses régiments
et dès qu'il eut parlé, terrés dans cette plaine,
les pieds dans l'eau, vêtus de boue et hors d'haleine,
ils ont changé l'Yser en rempart d'occident.
Le courage du chef leur pénétrait le torse,
il vivait calmement sa légende avec eux,
et la reine penchée au chevet de ses preux, ou l'honneur qu'il prônait ressuscitait leur force.
L'ombre du souverain sur la Flandre des champs
règne à jamais debout dans les grands vents du nord.
La mer et le soleil, roi, te couronnent d'or,
et seul, beau comme un Cid, tu survis dans nos champs.
Le monument aux morts
Ce monument fut inauguré le 14/10/1923.
La chapelle Saint-Ghislain (rue des Sartiaux)
La chapelle de N-D de la miséricorde (rue reine Astrid)
La chapelle Notre-Dame de Zychem
Au bas de la rue Saint-Nicolas, sur le pont qui franchit l'Eau Blanche, on s'approche de la chapelle Notre-Dame de Zychem. On voit bien la date de sa construction (1607). Elle est aussi connue sous le nom de chapelle Notre-Dame de la Saillie en assimilant le nom du quartier.
La fontaine Sainte-Prisce (rue Basse-Ville La Rampe)
Le lavoir (rue Basse-Ville La Rampe)
La légende des 7 sauts (sots)
La légende veut que sept soldats essayant d'envahir la ville princière, tentent de passer par le tuyau de vidange du lavoir. Il sont assomés par les lavandières de la ville. Les sept sots deviendra les sept sauts qui sera illustrée par la danse du même nom.
Puis les escaliers qui remontent vers le haut de la ville.
et l'on arrive rue Fromenteau derrière la collégiale.
Chapelle Notre-Dame de la Salette