Rouen (Fr.) Eglise Ste-Jeanne d'Arc
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Rouen
Eglise Sainte-Jeanne d'Arc
L'église Sainte-Jeanne-d'Arc, ainsi que les halles du marché sont l'oeuvre de l'architecte Louis Arretche. Elle est érigée à l'emplacement de l'ancienne église Saint-Sauveur (rasée en 1795).
Elle fut consacrée le 29 avril 1979 et inaugurée le 27 mai 1979 par le président Valéry Giscard d'Estaing.
Pas de gargouille mais une fontaine
Son aspect évoque à la fois un bateau viking ou un poisson.
Elle ne possède pas de cloche sauf celle-ci visible à l'extérieur.
Louis Arretche a voulu renouer avec la tradition des vieilles églises normandes en créant un édifice ayant la forme d'un bateau renversé. La structure est en bois visible à l'extérieur et apparente au-dessus de la nef.
La chapelle du Saint-Sacrement
et ses boiseries Renaissance sur la droite.
La toile derrière la crèche est une oeuvre collaborative animée par l'artiste Marc Dannaud (2022)
Les fonts baptismaux
Le lutrin
Les vitraux
Louis Arretche a intégré les vitraux du chœur de l'ancienne église Saint-Vincent qui se trouvait en bas de la rue Jeanne-d'Arc et qui fut détruite en 1944 mais dont les vitraux avaient été mis à l'abri.
Ils sont au nord. Ainsi le soleil ne les traverse pas et ils peuvent être admirés toute la journée.
A voir sur ce site : https://www.patrimoine-histoire.fr/Patrimoine/Rouen/Rouen-Sainte-Jeanne-d-Arc.htm
- Verrière de la Vie de saint Pierre, 1520-1530, don des Boyvin, seigneurs de Bonnetot
- Verrière de Sainte Anne, 1520-1530, œuvre de Jean Le Vieil et probablement offerte par la confrérie de Compostelle
- Verrière du Triomphe de la Vierge ou vitrail des Chars, commandée en 1515 et réalisée vers 1522, œuvre de Jean et Engrand Le Prince
- Verrière de l'Arbre de sainte Anne, 1520-1530
- Verrière de la Vie de saint Jean-Baptiste, réalisée en 1526, œuvre d'Engrand Le Prince
- Verrière des Œuvres de Miséricorde, réalisée en 1520-1530, œuvre d'Engrand et peut-être de Jean Le Prince
- Verrière de Saint Antoine de Padoue, 1520-1530, seule verrière uniquement en grisaille et jaune d'argent
- Verrière des Saints, 1520-1530
- Verrière de l'Enfance et de la Vie publique du Christ, 1520-1530, don des Le Roux de Bourgtheroulde
- Verrière de la Passion, 1520-1530
- Verrière de la Crucifixion, 1520-1530, ancienne verrière axiale de l'église Saint-Vincent
- Verrière de la Vie glorieuse du Christ, 1520-1530
- Verrière du martyre de saint Vincent, 1520-1530, don des Le Roux, seigneurs de l'Esprevier
Baie 1
La vie de saint Pierre
Mis à part le tympan, c'est une œuvre de l'«Atelier Rouennais» vers 1530.
Il date de 1869 est du à Duhamel-Marette. Il représente des saynètes de la vie de saint Pierre.
Registre du bas
La Vocation de saint Pierre et de saint André
La pêche miraculeuse
La Rivalité entre Pierre et Simon le magicien qui tombe du haut du Capitole
La Polémique entre saint Pierre et Simon le Magicien.
N.B. : on aperçoit les églises Saint-Ouen et Saint-Maclou.
Registre supérieur
La Prédication de l'apôtre et ses miracles
La Remise des clés du Paradis par le Christ
Une Apparition du Christ à saint Pierre.
N.B. : ce sont les seuls qui sont signés. Ce serait Jean Le Vieil artisan-verrier travaillant pour la fabrique de Saint-Maclou en 1519 et 1520.
Baie 2
La vie de sainte Anne
Registre du haut
L'Apparition de l'ange à Joachim
La Rencontre à la Porte dorée.
Registre du bas
La Naissance de la Vierge
La Présentation de la Vierge au Temple.
Tympan
Miracle du "pendu dépendu"
Baie 3
Le vitrail des Chars
Baie 3 : Vitrail des Chars
ou Verrière du Triomphe de la Vierge
Oeuvre de Jean et d’Engrand Le Prince
Tympan
Marie, enfant, au côté du Créateur
A droite, Ève sort d'une côte d'Adam.
Registre du bas
Le premier Triomphe (Adam et Ève au paradis)
Deux vertus, parées de robes bleue et rouge tirent le char
Adam et Ève tiennent l'étendard de la Justice.
Registre du milieu
Le Triomphe de Satan.
Le char porte l'arbre de la Connaissance avec le serpent.
Devant, Adam et Ève courbent l'échine.
La crédulité porte L'étendard de la Justice en berne.
Les sept péchés capitaux sur des animaux suivent.
Registre du haut
La gloire de la Vierge avec David et Isaïe
Les roues écrasent le démon.
Le char est tiré par des anges
Moïse, la Vérité et l'Hérésie ouvrent la route
Derrière, les donateurs suivent le cortège
C'est l'œuvre de Jean et Engrand Le Prince (Beauvais).
Baie 4
L'arbre de Sainte Anne
Baie 4 Verrière de l'Arbre de Sainte Anne
Cette verrière est très intéressante. L'histoire des trois Marie est évoquée dans la Légende dorée de Jacques de Voragine.
La légende dorée
Jacques de Voragine
Or c'est sur ce livre que s'est basé en grande partie Emile Mâle pour écrire ce livre qui m'a permis de regarder les cathédrales d'une manière plus profonde et d'appréhender ce symbolisme religieux qui a disparu de nos jours.
Le symbolisme
dans l'art religieux au XIIIème siècle
Saint Anne se serait mariée à 3 reprises. D'abord avec Joachim avec qui elle a eu Marie comme enfant. Elle s'est ensuite mariée avec Cléophas, dont elle a eu Marie Cléophas puis avec Salomé (Salomas) dont elle a eu Marie Salomé.
Registre supérieur
Au centre, la Vierge et l'Enfant Jésus.
À gauche, Simon, Joseph le Juste, Jacques le Mineur et Jude
(enfants de Marie Cléophas mariée à Alphée)
A droite, Jacques le Majeur et Jean l'Évangéliste.
(enfants de Marie Salomé mariée à Zébédée)
Registre du bas
Les trois Marie
Marie Salomé
Sainte Anne (avec la Vierge)
Marie Cléophas.
Les 3 Marie engendrèrent :
Anne et Jaoachim : la Vierge puis l'Enfant Jésus .
Anne et Cléophas : Marie Cléophas et Alphée : Simon, Joseph le Juste, Jacques le Mineur et Jude
Anne et Salomé (Salomas) : Marie Salomé et Zébédée : Jacques le Majeur et Jean l'Évangéliste
L'on nomme l'ensemble de cette postérité la Sainte Parenté par opposition à la Sainte Famille.
Baie 5
La vie de Saint Jean Baptiste
Baie 5 : La vie de Saint Jean Baptiste
Oeuvre d’Engrand Le Prince
Tympan
Annonce à Zacharie
Visitation
Départ de Jean de la maison de ses parents pour le désert
Première prédication.
Registre du haut
La Prédication
Le baptême du Christ.
Registre du bas
La Décollation
La Présentation de la tête du Baptiste à Hérode et Hérodiade.
Baie 6
Œuvres de miséricorde
Le Christ nourrira tous ceux qui viennent à lui.
Richesse (en jaune) repousse Nécessité (en rouge) mendiant pour ses enfants. Charité (en brun) aide les pauvres.
En dessous, Aumône éteint le feu qui menace Péché.
Pitié auprès du Christ défend la cause des riches alors que le Christ proclame "Qu'ils souffrent de la faim comme les chiens". La bulle en-bas les nomme "les riches ingrats". En effet, s'ils ne pratiquent pas la charité, il ne rendent pas aux pauvres ce que les pauvres leur ont donné. Un riche est transpercé d'une lance par la Mort.
Le riche au centre de la table est accompagné de Suffisance (debout en rouge). A sa gauche, se tient une nonne. Les trois pauvres quémandant sont rabroués. Le quatrième est Lazare qui aussi mendie.
Baie 7
Saint Antoine de Padoue
On attribue à Saint-Antoine de Padoue 13 miracles. Trois sont représentés sur le vitrail.
Le saint mort est entouré de moines et de proches.
Un jeune homme avoue à Antoine qu'il a donné un violent coup de pied à sa mère. Le saint lui dit : “le pied qui frappe la mère ou le père mérite d’être coupé à l’instant”. Le Jeune homme pris par le remord rentre chez lui et se tranche le pied. Saint Antoine accourt alors et tout en priant remet le pied à sa place. A droite, l'homme qui se coupe le pied et, en bas, le saint qui le recolle à la jambe.
Un homme très riche vient de mourir et tous les proches sont réunis pour ses funérailles. Antoine, présent, s’écrie : "ce mort ne doit pas être enterré dans un lieu béni, car son corps est sans le cœur". On fait venir un médecin qui, ouvrant la poitrine du mort, constate que le cœur n’y est pas. Le cœur est retrouvé peu après dans le coffre-fort ou le riche conservait sa fortune.
Un hérétique demande à Antoine de prouver par un miracle la présence du Christ dans l'hostie. On lui amène une mule affamée et on lui présente d’un côté dufourrage, de l’autre une hostie. Négligeantle fourrage, l’animal s’agenouille devant l’hostie consacrée et l’hérétique se convertit immédiatement.
Registre supérieur
Saint Vincent, patron de la paroisse
Saint Jacques le Majeur
Arc triomphal
Registre du milieu
Saint Claude
Saint Nicolas et les enfants
Registre inférieur
Sainte Anne instruisant la Vierge
Saint Jean-Baptiste.
Les donatrices
L'atelier Duhamel-Marette s'est chargé d'une restauration globale au XIXe siècle.
Baie 9
L'Enfance et de la vie publique du Christ
Tympan
Annonciation
Christ de Pitié
Registre supérieur
Couronnement de la Vierge
Nativité
Adoration des mages
Présentation au Temple.
Registre du bas
Fuite en Égypte
Jésus parmi les Docteurs
Multiplication des pains
Adieux de Jésus à sa mère
Baie 10
La Passion du Christ
Tympan
Sainte Véronique et le voile de la sainte Face
Les instruments de la Passion
Les donateurs
Registre du haut
La Flagellation
Ecce homo
Comparution devant Pilate
Portement de croix.
Registre du bas
L'Entrée du Christ à Jérusalem
Jésus au jardin des Oliviers
Le Baiser de Judas
La Comparution devant Caïphe
Baie 11
La Crucifixion
Il date des années 1520-1530 mais fut restauré en 1869 par l'atelier Duhamel-Marette.
On a ici une représentation du symbolisme chrétien. Il apparait que le côté droit est généralement considéré comme le "bon côté" et le côté gauche comme le "mauvais côté". Le bon larron est à droite du Christ (avec le soleil) alors que le mauvais larron est à gauche (avec la lune). Cette symbolique se retrouve dans tous les tympans des cathédrale : l'enfer à la gauche du Christ, la paradis à sa droite.
Tympan du Jugement dernier
Notre-Dame de Paris
Baie 12
Vitrail de la vie glorieuse du Christ
Registre supérieur
La Descente de croix
La Mise au tombeau
LLa Résurrection
Les Saintes Femmes au tombeau
Registre inférieur
Apparition de Jésus à sa mère
Apparition à sainte Madeleine
Le Repas à Emmaüs
L'Incrédulité de saint Thomas.
Baie 13
Saint Vincent
Tympan
Les litanies de la Vierge
Registre du haut
La Mort de saint Vincent écrasé par la vis d'un pressoir
Le Jet du corps de saint Vincent dans la mer
L'Exposition du corps de Vincent aux bêtes sauvages.
Registre du bas
Le Jugement de Vincent et Valère,
Le Martyre de saint Vincent
Jeanne d'Arc
Jeanne d'Arc par Michel Coste, 1999.
Michel Coste est un sculpteur français né en 1939 à Aix en Provence dont on peut voir ses oeuvres ICI
Les bustes de Jeanne d'Arc
Ce buste est du aux atelier Missor (ICI) Le socle en chêne fut réalisé avec du bois de Notre-Dame de Paris.
On ne connaît que cinq lettres originales dont trois ont une signature : « Jehanne » ». La première, adressée aux habitants de Riom, date du 9 novembre 1429 et est conservée aux Archives communales de la ville. Les deux autres, datant des 16 et 28 mars 1430, adressées aux habitants de Reims, font partie de la Collection du comte de Maleissye.
La statue de Jeanne d'Arc
C'est au début du XXème siècle que la ville se décide à réaliser une statue en l'honneur de Jeanne d'Arc. C'est Maxime Real del Sarte qui la réalisa.
Maxime Real del Sarte
1888-1954
Il a réalisé un très grand nombre de statues de Jeanne d'Arc. Ainsi entre 1909 et 1953, il a créé pas moins de 36 sculptures différentes !
La statue est haute de 3 mètres etpèse plus de 4 tonnes. Il en existe deux répliques monumentales. L’une se trouve, depuis 1948, sur les bords du Rio de la Plata, à Buenos Aires, en Argentine et l’autre peut se voir, depuis 1951, à l’université de Montréal au Québec.
Elle était visible à l’entrée du Club de los Pescadores en face de l’aéroport Jorge Newberry sur les bords du Rio de la Plata. En 2013, en raison de l'agrandissement de l'Aéroport, l'œuvre en cours de restauration au Patio de Esculturas (MOA)
Ilo a aussi réalisé en Belgique à Stavelot le monument aux morts
Pourquoi le nom d'Arc ?
Jeanne d’Arc est née en 1412 à Domrémy dans une famille de paysans nommée "Darc" (assez aisés et appelés laboureurs). C'est l'ensemble de sa famille qui sera anoblie par Charles VII. Ils changeront leur nom en d’Arc
Le pilori
La grande croix du monument national d’hommage à Jeanne d’arc se trouve à coté de l’ancien pilori qui fut mis à jour lors du chantier de construction.
Ele se situe près de l’entrée de l’église.C’est ici que Jeanne a été brûlée vive, le 30 mai 1431.
Comme l’avaient stipulé les juges du procès en réhabilitation de Jeanne en 1456, une croix commémorative sera dressée mais cinq siècles plus tard, à l’emplacement de son martyre.
Un boulodrome entre les vestiges de l'église Saint-Sauveur.
Ce sont les derniers vestiges de l'époque de Jeanne d'Arc avec l'auberge de la couronne (la plus vieille de France) qui a résisté aux bombardements de 1944 et à un incendie en 1988. A l'extrème gauche sur la photo ci-dessous.