Batz-sur-Mer (Fr.)

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France

Patrimoine

1. Le moulin de la Falaise
2. Le moulin de la Meunière
3. L'église Saint-Guénolé
4. La chapelle du Mûrier
5. La cathédrale
6. Le musée des marais salants
7. Le pigeonnier
8. La chapelle Saint-Marc de Kervalet
9. Le musée du Grand Blockhaus
10. Les croix
11. Le port Saint-Michel
12. Le menhir : la pierre longue
13. La plage Valentin
14. La baie des Bonnes soeurs
15. La baie du Grand Mathieu

1 Le moulin de la Falaise

En granit, il était à l'origine situé sur le côteau de Guérande. C'est en 1924-1925 qu'il fut déplacé à l'endroit dit de "La falaise".

  

  

On peut voir une petite niche avec un saint. On retrouve souvent de telles niches sur les maisons de la région.

2 Le moulin de la Meunière

Moulin de la Masse (ou de la meuniere) est le plus beau des moulins mais n'a plus d'ailes. Bien entretenu, il garde une certaine majesté. 

  

3 L'église Saint-Guénolé

Batz possédait un prieuré dépendant de l'abbaye de Landevennec. Celle-ci fut fondée au Vème siècle par Saint Guégnolé. c'est ainsi que l'église qui était auparavant dédiée à Saint Cyr et Sainte Julitte fut consacrée à Saint Guégnolé.

  

  
Sur la photo de gauche vue de l'église depuis la rue du grand chemin

Rue du grand chemin

Plan de l'office de tourisme

On note que le choeur est désaxé par rapport à la nef suite à la présence du Prieuré au sud.

  
Vitrail de Saint Guénolé

Le Porche du Garnal

Le grand portail occidental n'est jamais ouvert et l'on ne peut entrer que par la place du Garnal (breton signifiant cimetière). Au trumeau,  sous un dais gothique sculptées et sous des guirlandes de granit, on trouve la Vierge assise, tenant l'Enfant Jésus sur ses genoux. La chevelure ébouriffée indique qu'il s'agirait d'une oeuvre de la Renaissance (XVIème ou XVIIème siècle). Marie bénit de la main droite les visiteurs et de la main gauche, elle presse le coeur de Jésus. Son sang  tombe dans un calice.

  

Le choeur

On remarque 6 colonnes corinthiennes faites de marbre de différentes couleurs encadrant les statues de Saint Guénolé, Saint Paul, Saint Michel et Saint Jean.

  
Saint Guénolé (écrit Guignolé) et Saint Paul

   
Sur les côtés : Saint Michel & Saint Jean

La porte sculptée du chœur sous la statue de Saint Michel date de 1663.

La Voûte

Autel collatéral sud

   

Statues

La Sainte Famille

La Sainte Famille une oeuvre de Jean Fréour (1919-2010), artiste qui est également auteur de la porteresse (voir plus bas). Elle date de 1994.

Notre-Dame du Précieux Sang

Notre-Dame du Précieux Sang est une autre oeuvre de Jean Fréour. Elle remplace l'originale (XVIIème) volée en 1978.

    
Jeanne d'Arc

Sainte Femme (XVIème)

Saint Adrien  (XVème)

Clefs de voûte

Les clefs de voûte dans le collatéral nord sont remarquables.

L'homme et les sept péchés capitaux

 Ce sont l'orgueil, la gourmandise (ou addiction), la paresse (ou acédie, la négligence spirituelle), la luxure, l’avarice, la colère et l’envie.
Ils sont dits "capitaux" car ils peuvent engendrer tous les autres péchés. Le démon qui tient la main symbolise la paresse.

La "Sainte Face" tenue par Sainte Véronique et 3 anges.

Jeanne de Navarre (1370-1437) dans Guérande

Saint Jean Baptiste

    

L'orgue

  

Les enfeus

L'église possède deux enfeus dont celui des prieurs de Batz

  
Enfeu des prieurs de Batz

L'antependium
En latin : "qui pend devant" est un élément décoratif à orner le devant de l'autel. Il est en soie brodée et date du XVIIème.

Les fonts baptismaux

4 La chapelle du Mûrier

En granit, la chapelle date du XV-XVIème siècle. Elle aurait été érigée grâce aux paludiers après l'épidémie de peste de 1438. Son nom viendrait du fait qu'une statue de la vierge avec une branche de mûrier se trouvait à son emplacement. IL existe une autre légende : un seigneur (Jean de Rieux de Ranrouët), naufragé, aurait pu rejoindre la côte par une statue brillante de la Vierge placée dans un mûrier. Pour d'autre, ce serait un mûrier qui en brulant l'aurait guidé. En réalité murié vient du latin muria qui signifie saumure et par conséquent marais salant.

 

   

5 La cathédrale

Il ne s'agit pas d'un édifice religieux mais bien d'une salorge !

ICI

  

  

Près des marais salants, se découvrent de nombreuses salorges (bâtiment le plus souvent en bois destiné à entreposer le sel après récolte avant sa mise en vente. ) 

  

S'ils sont en pierre, ils ont parfois des contreforts pour que les murs résistent à la pression du sel qui est souvent entreposé jusqu’aux fermes de la charpente.  S'ils sont en bois, les parois de bardages goudronnés sont en pente pour la même raison.

6 Le musée des marais salants

 

  

  
Statue de la Porteresse de Jean Fréour (1919-2010)

Jean Fréour (Wikipédia)

Jean Fréour est décédé à Batz mais a de nombreuses oeuvres disséminées dans la région. 
Les Porteresses transportaient de cette manière jusque 30 kilos de sel et ce jusque les années 1950, époque à laquelle des brouettes seront utilisées. Le voile blanc recouvrant leur tête les protégeait du soleil. L'on remarquera leurs pieds nus pour ne pas détériorer les levées d'argile.

Fonctionnement des marais salants

La meilleure illustration que j'ai trouvée provient d'ICI 

L'eau provient des traicts du Croisic qui sont des bras de mer à l'ouest des marais salants de Guérande.
Les traicts sont une zone d'estran (partie du littoral périodiquement recouverte par la marée). Ils sont largement découverts à marée basse et recouverts à marée haute.
Ils aliment donc les marais salants de Guérande en eau salée. Ils en sont séparés par
une digue érigée au XIX^e siècle.
Le Traict est un mélange de sable et d’eau.Lors de la marée basse, il se vide presque entièrement. Il ne subsiste que deux bras navigables. Les deux traicts (le petit et le grand) sont séparés des marais salants par une digue.

1) L'eau de mer pénètre dans le marais par un canal dénomé : l'étrier.

2) L'étrier alimente un réservoir : la vasière (plus de 1 mètre de profondeur). On élimine ainsi vase, algues, poissons... Tous les quinze jours, aux grandes marées, le paludier ouvre la trape de la vasière. Taux : 45 g/l

3) Ensuite vient, plus bas, un bassin découpé. Il est moins profond : la métière ou cobier. Taux : 60 g/l

4) L'eau passe ensuite dans les fards, peu profonds. Les chemins d'argile permettent de ralentir l'eau. Taux : 150 g/l

5) Viennent ensuite les ardennes l'amenant au niveau le plus bas. Elles stochent la saumure. Taux : 240 g/l

6) le parcours de plusieurs kilomètres se termine dans le champ su marais pour être récolté.

   

A l'aube  le paludier ratisse patiemment l'eau salée avec son "las", outil à long manche terminé par une palette, pour rassembler en un tas le gros sel gris qui a cristallisé dans la nuit. IL forme une petite butte blanche sur le bord d'un des oeillets (voir ICI). Le long manche est en fibre de carbone, très léger. La palette est toujours en bois de hêtre, résistant à l'eau.  

Las de paludier

Vers 17 heures, le paludier reviendra "cueillir" la fleur de sel, sel blanc pur cristallisé par la chaleur qui flotte à la surface de l'eau. Il se sert d'une "lousse", petit panier rectangulaire percé d'une multitude de trous pour laisser s'écouler l'eau (en matériau composite transparent).  

La lousse

7 Le pigeonnier

Il daterait du XVIIème siècle et était situé sur la propriété du Manoir protestant des Tremondet. On le nomme également "fuie". A l'intérieur, se trouvent les boulins (nichoirs des pigeons) et au sommet, existe un trou pour la liberté des pigeons.

  

  

Autour, pas loin, 3 citernes (1616)correspondent à des caves creusées dans le sol pour contenir 209 hectolitres de vin. Elles sont classées

8 Chapelle Saint-Marc de Kervalet

  

Construite au XVème siècle, elle est de style gothique flamboyant. Le clocher et la sacristie sont construits en 1790. En granit, rectangulaire avec un toit en ardoise, elle possède un clocher sur sa façade occidentale.

Le portail méridional est gothique. On y voit une vierge à l'enfant sur les voussures.

Vitrail des paludiers

  

Le calvaire 

  

À l'extérieur, une croix de granit du XIII^e siècle. Le calvaire de Kervalet est édifié à proximité du portail méridional. Le socle actuel est de 1923 comme en témoigne l'inscription

Cadran solaire de la fin du XVIIème

La crêperie de Kervalet : La fleur de sel 

  

9 Le musée du Grand Blockhaus

Le musée du Grand Blockhaus était un ancien poste de commandement allemand de la seconde guerre mondiale. D'une longueur de 25 mètres sur une hauteur de 17 mètres, il a une surface de 285 mètres carrés. Sa construction s'est étendue du 22 octobre 1942 au 8 février 1943. Il était camouflé en habitation.

  

Devant le musée, trône ce canon de 240 mm. Deux canons de ce type (sur voie ferrée) sont installés à Batz en décembre 1941. Le 28 mars 1942 ils tirent sur les vedettes des commandos britanniques du raid sur Saint-Nazaire. Il sera placé en juin 1944 dans l'autre sens pour tirer contre les armées alliées encerclant la poche de Saint-Nazaire. Leur portée de tir était de 22 kilomètres.

Canon de 240 mm (Wikipedia)

Obus du canon à l'entrée du musée

Six canons antiaériens (Flak ou DCA) étaient placés en cercle autour du blockhaus.

Canon antiaérien de 88 mm

Le musée présente 12 scènes et évoque principalement la bataille de la poche de Saint-Nazaire qui durera jusqu'au 11 mai 1945.

  

Reddition allemande à Cordemais, au lieu-dit « Les Sables 

  

  
Tétraèdre servant à d'obstacle sur les plages pour les tanks

N.B. : L'attaque du 28 mars 1842 sur le port de Saint-Nazaire porte le nom d'opération Chariot. Le but est de rendre inutilisables des équipements du port et en particulier la forme Joubert (bassin permettant de recevoir les navires et les mettre à sec). Saint-Nazaire était le seul port de France qui savait accueillir le cuirassier Tirpitz le plus gros cuirassé allemand ( coulé le 12 novembre 1944). A 1 heure 34, la forme Joubert est rendue inutilisable suite à l'explosion du navire Cambeltown . Elle le restera jusqu'à la fin de la guerre. Le seul Français à avoir participé à l'opération a pour nom Raymond Couraud. 

Les bornes octonogales sont des bornes de propriété militaire et des terrains de l'armée autour d'une construction militaire. Elles se trouvent à chaque angle du terrain et numérotées en chiffres arabes. Sur leur sommet se trouve la direction des autres bornes. On peut en voir également au Fort Condé à Givet (promenade des bornes).  

10 Les croix

La croix des douleurs

Elle se trouve non loin du centre (rue de Gaulle, entre les numéros 22 et 24). Elle résulte de la transformation d'un menhir est encastrée dans la façade d’une maison. Elle améliorerait les douleurs dues aux rhumatismes. On estime sa datation entre le IXème et le XIème siècle. Elle est classée depuis 1944. Pour se soigner il faut frotter la partie douloureuse en récitant un Pater et un Ave.
Par ailleurs, il est dit que quand des parents se disputaient, elle devenait humide : elle pleurait !

La croix de la paix
Elle se situe à côté du musée. En 1896, il est écrit : "la Croix de Paix, située près de la Poste domine les marais salants. Une statue de Notre Dame du Sous-Terre est ensevelie au-dessous, en compagnie d’un ancien curé de Batz, du nom de M. Ollivier…" …lequel a dit à  ses disciples : quand vous vous mariez, vous faites des noces scandaleuses dans les auberges. Ripaillez donc tranquillement chez vous en famille, à cette condition vous serez à jamais préservé du tonnerre. » 

En effet, la prophétie s’accomplit. Jamais depuis cette époque la foudre n’a frappé de mort un habitant du pays ! (Office de tourisme ICI).

 La nouvelle croix de Kervalet

Elle est située à l'embranchement de la rue des Marais et de la rue de la Croix non loin de la chapelle Saint-Marc. La première datait de 1820 sur un calvaire proche et était en fonte. L'actuelle, en granit fut offerte en 2007 par un habitant du village. L'actuelle a une hauteur de 1,8 mètres.

La croix de Trégaté

  

Trégaté avec ses maisons blanches qui s’avancent dans les marais, possède une place sur laquelle se dresse une croix de granit.
La croix initiale, plusieurs fois centenaire, fut détruite en 1937 par un camion. Une croix en granit la remplaça. La croix fut restaurée en 1960 par Jean Fréour.
La vierge en faïence, sous la croix fut volée dans la niche en 1969. 
Les habitants achetèrent une nouvelle qui fut aussi volée !  Ils rachetèrent donc une nouvelle mais décidèrent de la conserver en lieu sûr et n’exposèrent que sa photo
Autrefois, aux pieds de la Vierge, on avait deux petits vases garnis de fleurs artificielles qui étaient changées lorsqu’une jeune fille se mariait.

11 Le port Saint-Michel

  

12 Le menhir : la pierre longue

Dressée sur la falaise à l'est du port Saint-Michel se dresse la Pierre Longue. Ce menhir de 2,4 mètres a servi d'amer pour les bâteaux ce qui est étonnant vu sa petite hauteur. Le rocher sur lequel il se dresse est dénommé tombeau du Diable. Ce serait sur ce rocher que le Diable aurait été vaincu par Saint Michel.

  

  

Les jeunes filles en désir de se marier venaient (jusqu'environ les années 1870-80) consulter ce menhir vers le 15 août. Par des rondes et des chants autour de la pierre Longue, elles demandaient un mariage dans l'année mais si l'une d'elles touchait le menhir, elle ne se serait pas exaucée dans l'année. 

13 La Plage Valentin

  

La plage de sable fin (740m) est la plus grande plage de la côte sauvage.

  

  

Stèle en mémoire de l'équipage du B-17F 41-608 du 359th Squadron (Yahoodi) descendu par la flak lors d'un bombardement de la base de sous-marins à saint-Nazaire.

14 La Baie des Bonnes soeurs

  

15 Baie du Grand Mathieu